Minimiser la fréquence du cancer du col de l’utérus qui continue à être l’un des cancers les plus fréquents chez les femmes des pays en voie de développement et ceux du tiers monde dépend effectivement des femmes !
Anadolu Medical Center
Le gynécologue obstétricien expert en Oncologie Gynécologique
Prof. Dr. Murat Dede
“Le traitement chirurgical est une méthode utilisée dans les premiers phases de la maladie et l’ablation totale de l’utérus est l’étape critique du traitement. En cas de lésion pouvant causer le cancer du col de l’utérus, la technique d’excision électrochirurgicale à l’anse(LEEP) est suffisante pour enlever le tissu anormal du col de l’utérus.”
Anadolu Medical Center
Expert Pathologiste
Prof. Dr. Hüseyin Baloğlu
“Les traitements permettant d’éliminer du col de l’utérus les cellules de haut risque dépistées à une phase précoce du cancer lors de la prolifération de cellule anormale est la prévention précoce la plus efficace à faire pour lutter contre le cancer.”
Anadolu Medical Center
Expert Oncologue Médical
Prof. Dr. Serdar Turhal
“Aujourd’hui il est possible de dépasser avec moins d’effets secondaires les 20% de chance de succès avec les traitements ciblés des cancers du col de l’utérus à une phase précoce.”
Anadolu Medical Center
Directeur du département Oncologie Radiation
Prof. Dr. Hale Başak Çağlar
“La radiothérapie est l’une des méthodes principales du traitement du cancer du col de l’utérus. Avec les nouveaux appareils de radiothérapie, il est possible à la fois d’augmenter le succès des traitements et de diminuer les effets secondaires.”
Anadolu Medical Center
Expert des Maladies Infectieuses
Doç. Dr. Elif Hakko
“Le vaccin VPH est la méthode la plus importante et la plus économique pour lutter contre le cancer du col de l’utérus. »
AVEZ-VOUS FAIT UN TEST DE DÉPISTAGE?
Au sein du programme de dépistage du cancer du col de l’utérus appliqué en Turquie, le test de VPH-DNA ou le dépistage du cancer du col utérin (test PAP) sont fait aux femmes entre 30-65 ans. Chez les femmes qui ne portent pas de risque, les tests sont répétés tous les cinq ans. Le programme national de dépistage est réalisé aux Centres de Santé Familiaux et Centres de santé communautaire par les Centres de Dépistage de Cancer à une phase précoce [KETEM].
Le cancer du col de l’utérus (cancer cervical) est l’un des cancers les plus fréquents chez les femmes dans le monde entier et particulièrement dans les pays en voie de développement et les pays du tiers monde. D’après les chiffres, en 2018 il y a eu 569.847 nouveaux cas et d’après ces chiffres plus de la moitié de ces cas ont causé la mort.
Le cancer du col de l’utérus est toujours un cancer qui est fréquent dans notre pays. La cause principale est le fait que les femmes ne font pas le test de dépistage et ne se vaccinent pas pour des raisons comme la crainte ou la honte. Par exemple, les statistiques récentes montrent que plus de 50 % des femmes ne se sont présentées au test de dépistage pour le cancer du col de l’utérus pendant les cinq dernières années. En fait, il s’agit d’un des cancers ou nous avons de la chance, parce que c’est un organe facile à atteindre pendant les analyses. Diminuer la fréquence du cancer avec des précautions de protection dépend totalement de nous (programme de dépistage, vaccin VPH, etc.). Nous avons traité le sujet du cancer du col de l’utérus dont le traitement est dominé par des approches multidisciplinaires, d’un point de vue multidisciplinaire et avons étudié le sujet de cinq points de vue différents. Prof. Dr. Murat Dede, le gynécologue obstétricien expert en Oncologie Gynécologique à Anadolu Medical Center, Prof. Dr. Hüseyin Baloğlu expert en pathologie, Prof. Dr. Serdar Turhal expert en oncologie médicale, Prof. Agrégé Dr. Elif Hakko experte en maladies infectieuses et Prof. Dr. Hale Başak Çağlar directrice d’oncologie et de radiation ont traité le sujet par leur point de vue d’expert et ont partagé leur avis avec nous.
LES SYMPTÔMES LES PLUS FRÉQUENTS
Si un diagnostic n’a pu être déterminé grâce à un programme de dépistage, les malades s’adressent aux médecins seulement lors de l’apparition des symptômes. Les symptômes les plus fréquents sont les suivants: des pertes vaginales, des pertes vaginales de mauvaise odeur, saignement en dehors des règles, saignement pendant et après une relation sexuelle.
Le cancer du col de l’utérus est en général confondu avec le cancer de l’utérus. Mais l’emplacement de l’apparition de la tumeur (col de l’utérus, partie de l’utérus tourné vers le vagin) est la distinction la plus importante qui la différencie du cancer de l’utérus. De ce point de vue, nous pouvons dire qu’elle se trouve à un endroit beaucoup plus accessible sur le plan des traitements médicaux. Nous pouvons démontrer les régions touchées en étudiant les cas en Turquie ; par exemple 10% des cas peuvent se propager jusqu’aux ganglions lymphatiques pelviens, aux ovaires, aux trompes, 33% jusqu’aux parois latéraux de l’abdomen et organes voisins, 10% jusqu’aux tissus distants, les poumons par voie sanguine, l’os et rarement le cerveau.
“LES ENFANTS MARIÉS” EST LE GROUPE AYANT LE PLUS DE RISQUE!
Les femmes qui ont commencé à avoir des relations sexuelles très jeunes, celles qui ont plus d’un partenaire ou celles qui sont avec des hommes qui ont plus d’une partenaire, celles qui ne font pas attention à l’hygiène intime, celles qui fument et portent des microorganismes de maladies transférés par voie sexuelle sont dans le groupe de haut risque. Il est nécessaire et profitable de souligner une fois de plus que les « enfants qui ont fait un mariage précoce » qui constituent une grande blessure pour notre société font parties de ce groupe de haut risque.
IL Y A ENVIRON 200 TYPES DE VPH
Presque tous les cancers qui menacent la vie des personnes viennent des changements cellulaires causés par un virus de DNA nommé virus du papillome humain (VPH). Ce n’est pas tout ! Il y a environ 200 types de VPH qui causent le cancer du col de l’utérus. Parce que VPH peut aussi causer les cancers anogénitaux, vaginaux, vulvaires et pénils en plus du cancer du col de l’utérus. Pendant qu’une partie des virus VPH a une tendance plus faible à causer le cancer, d’autres sont plus sévères. Par exemple, 70% des cancers du col de l’utérus est causé par le virus nommé 16-18. Mais cela ne signifie pas que le reste des virus sont sans danger. D’autant plus que c’est pour cette raison qu’il y a des applications du vaccin VPH à double, quatre et douze doses et chacune de ces doses a été particulièrement conçue pour les différents types de VPH. Vous pouvez en savoir plus sur le vaccin VPH dans les parties suivantes de l’article.
En conséquence de la prolifération incontrôlée de cellules épithéliales plates à multicouche qui constituent le col de l’utérus (zone de transformation- lieu de rencontre de l’épithéliale monocouche qui constitue le canal de l’utérus) l’épaisseur de cette couche de cellules s’épaissit et devient irrégulière. Cette irrégularité est parfois dépistée à une phase précoce lors de l’examen du col de l’utérus en utilisant des appareils spéciaux (évaluation colposcopie). Vu qu’une grande majorité de ces changements épithéliaux ne peuvent être dépistée à une phase précoce lors d’un examen génital ordinaire, l’analyse microscopique des cellules de cette zone (test PAP) et la recherche de l’existence de VPH sur ces échantillons (dépistage VPH-DNA et typologie) sont les méthodes idéales connues pour dépister le cancer du col de l’utérus à une phase précoce.
PROCESSUS DE TRAITEMENT
L’intervention chirurgicale est une méthode utilisée aux premières phases de la maladie et l’ablation totale de l’utérus est l’étape la plus importante du traitement. En cas de lésion qui risque de causer le cancer du col de l’utérus, LEEP sera suffisante. L’ablation de l’utérus est une méthode chirurgicale utilisée dans les phases précoces (comme phase 1). En cas d’intervention chirurgicale que sur le col de l’utérus (conisation), il est possible que le risque de fausse grossesse et naissance prématurée soit plus élevé. Il est aussi possible évidemment d’appliquer des traitements chirurgicaux qui protègent la fertilité. Parfois la radiothérapie est aussi utilisée pour un traitement à une phase précoce au lieu de l’intervention chirurgicale. La chimiothérapie est aussi utilisée à cette phase pour d’une part augmenter l’efficacité de la radiothérapie et d’autre part traiter les cas de propagation aux organes distants aux phases avancés.
A la suite du traitement du cancer du col de l’utérus à une phase précoce, il est possible que la maladie réapparaisse durant les deux ans qui suivent à un taux de 15 à 61 % des cas. En cas de récidive du cancer (rechute) et doute de métastase chez le patient, il est possible d’écarter les métastases distantes à l’aide des méthodes d’imagerie comme scintigraphie PET. Si une intervention chirurgicale n’est pas possible pour les patients ou bien si la maladie est réapparue seulement dans la zone chirurgicale, la radiothérapie accompagnée de la chimiothérapie est une bonne solution. Mais si la tumeur s’est propagée en dehors de la zone chirurgicale, il sera alors possible d’appliquer la chimiothérapie. Des médicaments orientés vers les cibles sont utilisés afin d’avoir de meilleurs résultats. Pour les patientes qui ne répondent pas aux traitements combinés, il est possible de contrôler les troubles génétiques qui engendrent la prolifération de la tumeur en réalisant une analyse génétique moléculaire.
LE TAUX DE SUCCÉS AUGMENTE AVEC LES NOUVEAUX APPAREILS DE RADIOTHÉRAPIE
Si le cancer de l’utérus est à une phase avancé, en d’autres termes s’il s’est propagé sur les tissus voisins, le traitement chirurgical laisse sa place à la radiothérapie. Il est possible de parler d’une radiothérapie à deux étapes. La radiothérapie qui exerce un traitement externe est appliquée chaque semaine avec la chimiothérapie. L’autre concerne le traitement interne (curiethérapie), une méthode protectrice d’organe sans opération. Il s’agit d’une technique particulière de radiothérapie qui consiste à installer des substances radioactives avec une forte dose de radiation directement au contact avec l’utérus et le col de l’utérus par l’intermédiaire de certains applicateurs spéciaux et ceci est généralement réalisé sous anesthésie général. De nos jours, le succès des traitements de radiothérapie est en hausse grâce à ces applicateurs utilisés avec les techniques IRM et tomographie.
Chez les patients qui ont subi une intervention chirurgicale à une phase précoce ou en cas de facteurs de risque négatifs après l’opération, il est possible d’appliquer la radiothérapie seule ou accompagnée avec la chimiothérapie. Donc nous pouvons dire que la radiothérapie est l’une des méthodes de base de traitement du cancer du col de l’utérus. Les nouveaux appareils de radiothérapie ont permis non seulement d’augmenter le taux de succès mais aussi de diminuer les effets secondaires. En particulier les effets secondaires sont considérablement éliminés pour les traitements externes dans l’utilisation de la radiothérapie à intensité réglable.
UN CANCER DONT LA FRÉQUENCE PEUT ETRE BAISSÉE
En résumé, les traitements qui permettent de dépister la prolifération des cellules anormales du cancer du col de l’utérus à une phase précoce (lésion causant le cancer) et d’éliminer ces cellules risquées de cette zone sont les précautions les plus efficaces à prendre pour lutter contre le cancer. Les programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus qui visent à dépister à une phase précoce les changements de cellules anormales sont appliqués dans de nombreux pays au monde. Nous avons aussi au sein de notre pays un programme de dépistage du cancer du col de l’utérus mené par l’Institution de Santé Communautaire liée au Ministère de la Santé. Les méthodes de dépistage du cancer du col de l’utérus à base de VPH sont des méthodes de dépistage dont l’efficacité a été prouvée et renommées pour avoir diminué le taux de mort par cancer et l’incidence de cancer mortel. Elles doivent être faites à des intervalles de temps conseillés afin de réduire le risque. Nous pouvons aussi dire qu’une bonne gestion des résultats anormaux obtenus lors du dépistage permet de diminuer considérablement le taux de fréquence du cancer du col de l’utérus. La baisse de la fréquence du cancer du col de l’utérus et du taux de mortalité à cause de ce cancer est obtenue non pas seulement par le dépistage mais aussi du bon traitement des lésions pionnières dépistées.
A PROPOS DU VACCIN PREVENTIF VPH
6 QUESTIONS 6 RÉPONSES!
Quelle est son efficacité?
La présence et persistance de l’infection virale est un facteur qui augmente le risque du cancer. VPH 16 et 18 est le virus responsable de 70% des cancers du col de l’utérus, 90% du cancer anal et une grande partie des autres types de cancer. Le VPH 6 et 11 est responsable de 90% des verrues génitales. Ce vaccin a été préparé en prenant en considération ces types. Les applications de vaccin développé selon les types VPH sont comme ci-dessous :
1) Vaccin VPH à 4 doses / 6, 11, 16, 18
2) Vaccin VPH à 9 doses / 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58
3) Vaccin VPH à 2 doses / 16, 18
Quels sont les vaccins disponibles en Turquie?
En Turquie, il y a les vaccins à 4 et 2 doses. Ces vaccins ont à titre protecteur et ne sont pas utilisés comme traitement.
Quels sont les effets secondaires?
A l’exception d’une rougeur locale et une douleur de la zone du vaccin, il n’y a pas d’autres effets secondaires.
Quelle est la tranche d’âge à respecter pour la vaccination?
La vaccination doit être faite pour les filles entre 11 et 12 ans. Si le vaccin n’est pas fait à cet âge, le vaccin doit être fait entre l’âge de 13 et 26 ans. Il est aussi conseillé d’être vacciné entre 11 et 12 ans pour les garçons ou encore entre l’âge de 13-21 ans si le vaccin n’a jamais été fait auparavant ou non complétée. Il est aussi possible de se faire vacciné plus tard mais il faut savoir qu’il sera moins efficace. Ce serait aussi utile de rappeler qu’avant la vaccination, le test PAP du frottis, la présence de verrue génitale ou l’infection préliminaire VPH n’a aucune importance. Cependant, l’infection des types VPH présents dans le vaccin diminuera l’efficacité du vaccin. L’idéal est de faire la vaccination avant la première relation sexuelle.
Est-ce que les garçons doivent aussi être vaccinés?
Il est conseillé de vacciner aussi les garçons pour les protéger contre les cancers anaux, pénils ou encore les maladies infectieuses.
Quelle dose à appliquer à qui?
Il faut appliquer 2 doses avant l’âge de 15 ans avec un intervalle de 6-12 mois, 3 doses après l’âge de 15 ans. Il n’y a aucune contrainte pour les appliquer avec les autres vaccins. En cas d’oubli d’une dose, il est possible de continuer par la dose suivante, il n’est pas nécessaire de recommencer. Il n’est pas nécessaire de contrôler si la vaccination est bonne ou pas. Il n’est pas conseillé de refaire une vaccination comme elle assure une protection de longue durée. Si la personne concernée a déjà eu une vaccination de 2 ou 4 doses, il n’est pas conseillé de faire une vaccination de 9 doses pour une raison de coût inutile. Bien qu’il n’y ait aucune preuve de dommage durant la grossesse, il n’est pas conseillé de de faire vacciné en période de grossesse mais par contre elle peut être faite en période d’allaitement.
En Amérique, la vaccination des filles de 12 ans prévient 200.000 infections VPH, 100.000 symptômes anormaux de contrôle cervical et 3300 cancers du col de l’utérus.